800.000 épargnants belges ont perdu leurs économies à cause de l'affaire Arco

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Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? Leur argent est-il définitivement perdu ou peuvent-ils encore faire quelque chose pour le récupérer ?

Ceux qui ont souscrit des parts coopératives Arco pensaient acheter un produit d'épargne sûr avec protection du capital. Les épargnants se sont rendus à la banque Bacob (fusionnée ensuite avec Dexia Banque qui est devenue Belfius Banque) pour ouvrir un compte d'épargne et un "compte titres Arco" leur a été immédiatement vendu.

Dans la seconde moitié des années 1990, une grande campagne de marketing de la banque a permis de collecter pas moins de 900 millions d'euros auprès des clients, des épargnants ordinaires. Tout s'est fait verbalement, le coopérateur Arco n'a pas été informé des risques liés au "compte titres Arco". 

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Selon la banque, le "compte titres Arco" était similaire à un compte d'épargne en termes de profil de risque. Mais c'était une grande duperie. 

Le compte titres Arco était composé de parts coopératives du groupe Arco, et celles-ci ne différaient pas des actions classiques en termes de profil de risque. Les actions sont par définition beaucoup plus risquées qu'un compte d'épargne, c'est un fait indiscutable. Mais les parts coopératives Arco étaient particulièrement risquées, car l'argent des épargnants Arco était utilisé pour prendre de gros risques et même pour des spéculations folles.  

La banque Bacob voulait se faire une place parmi les trois premières banques de Belgique et, pour ce faire, elle n'a pas reculé devant les reprises et les opérations spéculatives. Il existe un lien directement prouvé entre l'argent collecté auprès des épargnants et le financement de ces acquisitions et transactions. Bacob a acquis les banques d'affaires Paribas et Labouchère. La banque Bacob est devenue le principal prêteur de la soi-disant entreprise de développement linguistique, la frauduleuse et défunte société Lernout & Hauspie. Puis, les choses tournent très mal, en 2000, la BACOB se voit finalement contrainte de chercher un rapprochement avec le... groupe Dexia. Dès lors, les risques n'ont fait qu'augmenter, jusqu'à ce que finalement la banque Dexia doive être sauvée par le gouvernement belge en 2011.  

Les coopérateurs Arco ont ainsi perdu toutes leurs économies car ils se trouvaient au fin fond de la file d'attente. Leur situation est totalement différente de celle des titulaires de comptes d'épargne qui, en cas de problèmes, sont les premiers remboursés et bénéficient d'une garantie de l'État. Mais les coopérateurs Arco n'ont jamais été informés de ce fait quand ils ont acheté leurs actions.  

Du début à la fin, il a été constamment affirmé que l'épargne d'Arco était sûre, même quelques semaines avant la liquidation du groupe Arco en 2011, alors que toute l'épargne était partie en fumée. Ces déclarations étaient totalement erronées et trompeuses.    

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En fait, à partir de 2008, lorsque Dexia s'est retrouvé en eaux troubles pendant la crise financière, le gouvernement belge a craint que les coopérateurs Arco ne retirent leur argent. Pour éviter cela, l'État a promis que les dépôts des coopérateurs Arco étaient garantis, comme l'épargne dans les banques. Mais l'État savait déjà que cette promesse n'était pas valable et cela a été caché au public !  

Lorsque la Commission européenne a déclaré que la garantie de l'État n’était pas valide, le gouvernement belge a promis un "plan B" : une compensation serait versée aux coopérateurs Arco pour la perte de leurs économies. Cette promesse a été répétée plusieurs fois et figure dans l'accord de gouvernement. Pourtant, quand il a fallu tenir cette promesse en 2018, le gouvernement s'est retiré en invoquant de fausses excuses. Ce n'étaient que des promesses politiques après tout, elles ne sont pas contraignantes.

Ces fausses promesses sont inacceptables dans un état de droit. C'est pour cette raison que Deminor aide les coopérateurs Arco à récupérer leur argent. Ils ne doivent pas accepter que les banques, les groupes financiers et même les autorités fassent des déclarations et des promesses trompeuses et mensongères qu'ils ne tiennent pas ensuite. Un citoyen ordinaire ne l’accepterait pas non plus.


Deminor croit aux principes de l'État de droit et entend se battre jusqu'au bout, jusqu'à ce que les coopérateurs d'Arco reçoivent la compensation à laquelle ils ont droit.

Il n'est pas trop tard pour agir. Si vous avez été lésé par l’affaire Arco, vous pouvez encore vous inscrire à une nouvelle procédure que soutiendra Deminor. Plus de 6 000 coopérateurs se sont déjà inscrits, plus vous serez nombreux, plus forts nous serons, tous ensemble.

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